mercredi 9 juillet 2014

Je suis sérieux : je veux acheter : partie 1

Ça ne fait pas si longtemps que j'ai quitté le mode contemplatif pour devenir proactif. Depuis le début de 2013, j'ai sensiblement changé mon point de vue sur les West et j'ai découvert mes limites. La connaissance de soi est la meilleure des connaissances. Et faire la différence entre savoir ce que je peux faire, ce que je sais faire , ce que j'aimerais faire et ce que je ne peux faire relève parfois du passage de l'enfance à l'âge adulte. J'exagère un peu, mais quand je voyais un problème mécanique ou autre dans un West, je me disais tout le temps que c'était «facilement» réparable : est-ce que je suis capable de changer le catalyseur et le silencieux d'un Vanagon 1984? En théorie oui, mais en pratique c'est autre chose. Youtube et Bentley ça aide, mais y a des limites!

Quand je me suis présenté pour la première fois à un rendez-vous pour faire une inspection visuelle d'un West, je m'étais préparé. Deux ou trois jours avant, j'ai trouvé une liste exhaustive des points à inspecter. Après l'avoir copié en français (je l'ai trouvé sur The Samba), ça me donnait trois pages. Je vous dit que le propriétaire avait l'air perplexe quand je me suis présenté!

Mais la préparation est la clé ici. Donc, 45 minutes plus tard, j'ai terminé mon inspection. Je lui dit que je vais compiler mes observations et lui téléphoner d'ici trois jours pour lui donner ma réponse. Ça réponse est gravée dans ma tête : «faudra que tu te dépêches, j'ai un monsieur de [insérer le nom d'une ville lointaine] qui est intéressé». Tactique de vendeur. Ma réponse : «si jamais t'as à le vendre durant ces trois jours, vend-le. Ça veut juste dire qu'il n'était pas pour moi». VLAN!!!

Voilà comment faire pour ne pas avoir de pression comme acheteur. Il voulait provoquer chez moi le sentiment d'urgence, mais il a tout de suite compris son échec.

Première chose apprise cette journée : quand tu achètes, faut pas que tu sois pressé et te laisses pas influencer par les commentaires du vendeur.

 Maintenant que l'inspection visuel était terminé, je passai au crible son pitch de vente (et oui, les vendeurs ont toujours les avantages en bouche et les bobos bien loin dans leur mémoire). Des pneus neuf? T'as la facture? Des freins neufs? T'as la facture? Des hose neuves? T'as la facture? Je pense que la seule réponse que j'ai eu lors de cette interrogatoire en règle est le nom de son mécanicien et son téléphone.

Deuxième chose apprise cette journée : quand t'as pas de facture pour prouver tes réparations, ta parole est TOUJOURS mise en doute.

Couché sous le véhicule, je pose des questions : depuis quand le silencieux est troué? Le catalyseur est finit lui aussi? N'est-ce pas? Je finis par apprendre que le West ne roule pas parce que le catalyseur est finit et le silencieux avec. Hmmmm.... «Ça regarde mal», que je dis à voix haute.

Troisième chose apprise cette journée : il est important de poser 36 questions sur tout et rien sur le West qu'on veut acheter. J'ai découvert que le propriétaire ne roulait à peine 300 km par année avec, qu'il n'avait plus le temps parce qu'il est propriétaire d'un restaurent. Qu'il travaille 7 jours sur 7...

Empathie : «7 jour sur 7! Je comprends, ma copine est en restauration elle-aussi. Avec la saison touristique, ça n'a pas de bon sens!»

À voir les cernes sous ses yeux, mon talent d'induction me dit qu'il y a autre chose... (il y a effectivement autre chose, mais ça sera peut-être une autre histoire).

Je résume mon histoire : exhaust bouché, il roule pas.

Je quitte mon éminent vendeur avec une drôle d'impression.

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